samedi 31 janvier 2015

L'imam Chaoui et ses putes


À entendre l'imam Chaoui qui veut ouvrir un centre de propagande islamiste à Montréal, on a envie de lui fendre le crâne – et avec raison. Or, le problème est plus complexe. On ne parle pas d’un « méchant » qui attire des complices, mais plutôt d’un charmeur qui « sauve » des incompris, un peu comme un pimp sauve des filles.

L’humain n’est pas méchant en soi. Ni l’Islam – ou le Christianisme, ou le Judaïsme. Il y a certainement de bonnes intentions derrière les écrits que partagent ces religions du Moyen-Orient, mais elles sont malheureusement aussi nombreuses que les mauvaises interprétations. Le fond, c’est que nous sommes des humains et que nous sommes tous capables de nous entendre.

Nous sommes tous capables de nous entendre. En principe.

Et c’est là que tout se joue. Car il y a des différences, il y a des inégalités. Il y a de l’injustice et des actes que l’on ne peut expliquer. Il y a des trous de cul qui se ramassent des fortunes tandis que de bonnes personnes se ramassent dans la rue.

Quand tu es jeune, victime ou témoin de tout ça, impuissant devant tant d’aberrations, devant tant de frustrations, il n’en faut pas beaucoup pour t’attirer dans le « droit chemin », dans des rêves, dans des illusions et des promesses vides.

Pour certains gars, c’est les gangs de rues, les gros tough qui marchent sur Ste-Cath comme si c’était un tapis rouge parce qu’on leur a promis la gloire s’ils tabassaient un ti-coune d’un clan adverse.
Pour d’autres, c’est de trouver refuge dans des jeux online, dans des paradis artificiels qui ne dérangent personne et qui apaisent la solitude.

Pour certaines filles, la salvation est offerte par un charismatique pimp qui va leur offrir à manger, à boire et à se réchauffer – puis à fumer et à sniffer – juste en attendant. Juste pour faire un peu d’argent.

Et pour une partie de notre jeunesse, ce sont des pseudo-imams qui vont miser sur des promesses de l’au-delà, des idéaux moyenâgeux et faciles à atteindre, qui vont amplifier des problèmes sociaux et les utiliser à leur avantage pour profiter de jeunes qui n’arrivent pas à s’intégrer, qui ne parviennent pas à se tailler leur propre place.

Le débile d’imam Chaoui en est un bel exemple. Charismatique, borderline-légal, toujours à cheval sur ce qui est dégueulasse de penser et sur ce qui est illégal de dire, il creuse dans les tréfonds d’une jeunesse égarée pour recruter des putes djihadistes, des gars qui n’ont rien à faire. Des Arabes et des Magrébins surtout, mais d’autres aussi issus d’ailleurs ou issus d’ici qui se cherchent et qui n’ont rien de mieux à trouver qu’un Allah tordu et caricaturé par des extrémistes.

Et Chaoui n’est pas le seul twit à en faire autant, à inspirer de la haine, à profiter de la solitude pour en faire de la violence, à offrir la mort comme une solution.

Facilement, nous pourrions à tous leur fermer la trappe, les jeter en prison, et ne plus en entendre parler. Mais nous sommes civilisés et ne devrions pas jouer leur jeu archaïque d’hommes des cavernes tarés.

Le problème, le vrai problème, il est ailleurs. En fait, il est ici : c’est nous.

Plutôt que de s’offusquer contre les fous d’Allah, nous devrions plutôt nous assurer que notre jeunesse soit assez bien éduquée pour ne pas tomber dans leurs pièges. Nous devrions supporter les jeunes, mieux les guider, mieux les intégrer. C’est à nous de leur offrir un avenir plus prometteur que de se faire exploser pour tuer trois ou quatre innocents.

C’est à nous de mieux les accueillir et de nous assurer que les jeunes ne finissent pas dans des écoles religieuses, qu’ils ne soient pas forcés à écouter les soliloques dogmatiques de vieux barbus, qu’ils n’aient pas à subir ni à causer la xénophobie.

Chaoui, il pourrait vivre ou crever, ça ne changerait rien. Le problème est ailleurs. Il faut se concentrer à aider ses victimes, il faut aider ceux (et celles?) à qui il promet l’éternité et la gloire comme un pimp promet un gramme et à boire.

Les djihadistes sont des putes.

samedi 10 janvier 2015

Le Moyen-Âge de l'Islam



Reculons de quelques 800 ans dans le passé de l’histoire occidentale. Alors que l’Europe médiévale s’enfonçait dans les marasmes d’un christianisme obscurantiste, ravagée par la peste et empêtrée dans des guerres fratricides, elle a pu compter sur un allié étranger pour préserver et contribuer à son héritage : l’Islam.

De l’alchimie à la philosophie, des mathématiques aux mosaïques, de l’algèbre à la musique, ce sont en partie des penseurs et des contributeurs musulmans et arabes qui ont participé au sauvetage et, éventuellement, à la renaissance d’une civilisation qui courrait à sa perte.

Plutôt que de les censurer, ils ont retranscrit des livres importants et traduit des textes cruciaux de notre histoire. Plutôt que de détruire, ils ont partagé leur science et leur savoir-faire. Plutôt que d’en profiter pour nous achever, ils nous ont aidés à nous relever.

Chacun son tour

Je simplifie et vulgarise, évidemment. Mais je souhaite mettre en valeur un pan de notre histoire et de la leur avec lequel notre présent contraste amèrement : alors que nous étions devenus des barbares, ils ont été des gentlemen.

Et, en quelque sorte, c’est à notre tour de leur rendre la pareille. Plutôt que de sombrer dans la haine et la peur, nous devrions pratiquer ce que nous prêchons et être tolérants. Plutôt que de chercher vengeance, nous devrions soutenir les dissidents qui dénoncent l’islamisme radical. Plutôt que de chercher à débusquer quelques ennemis, nous devrions nous faire des alliés par milliers.

Car en nous renfermant, nous nous plions à la volonté des extrémistes qui ne souhaitent que des conflits, que de la peur, que de l’instabilité partout où ils passent.

Fournir des armes

Même s’ils ne sont qu’une poignée, qu’une infime minorité parmi tous les fidèles, les extrémistes ont le pouvoir de convertir des jeunes « normaux » et d’en faire des bombes humaines. Ils ont le pouvoir de souder ensemble par la haine des communautés qui ont été délaissées par leur terre d’accueil. Ils ont la volonté – et rien de mieux à faire que – de recruter individuellement, un par un, des gens isolés afin de faire un maximum de dommages.

Par l’éducation, par la tolérance, par le partage et par la communication, nous armons les modérés contre les extrémistes et nous soutenons les dissidents contre les intégristes. Répondre à la violence par la violence, c’est s’abaisser au niveau des radicaux et des imbéciles.

Si, donc, ces « djihadistes » souhaitent faire reculer l’Islam, le gangrènent comme la peste, et veulent en faire l’étendard d’une parodie de société passéiste et intégriste, il est notre devoir de donner des armes et offrir notre support à tous les autres, à ceux qui sont victimes de la propagande d’un Islam politique.

Concrètement, ça signifie respecter ceux qui sont différents, ne pas les ostraciser et ne pas les rejeter. Ça signifie les accepter et les intégrer; leur donner le goût d’être « de notre bord ». Alors que l’Islam fait face à des débiles moyenâgeux, c’est à notre tour d’être des gentlemen.

mercredi 7 janvier 2015

Je ne suis pas islamophobe


Alors que le monde entier s’insurge contre les attentats de Paris, certaines voix en profitent pour s’élever et proférer à qui veut l’entendre que la couverture de l’événement est du recyclage politique, que nos réactions sont démesurées, que nous sommes islamophobes.

J’ai en tête les propos de Geneviève Lepage de l’Association musulmane québécoise, ou encore les tweets accusateurs du Collectif québécois contre l’islamophobie, en plus de nombreux autres qui dépensent plus d'énergie à inventer une islamophobie inexistante qu'à se dissocier des djihadistes meurtriers.

Or j’y vois là un opportunisme dégoûtant, une hypocrisie crasse. Ces voix-là qui crient à l’islamophobie s’abstiennent bien de dénoncer le terrorisme et se pressent plutôt à se présenter comme les victimes de racisme.

Mais c’est d’une malhonnêteté intellectuelle indicible.

Parce que nous dénonçons aussi les crimes perpétrés contre les Musulmans – que ce soient les réactions parfois démesurées d’Israël dans la Bande de Gaza ou le rapt d’étudiantes par Boko Haram; que ce soit l’irrationalisme des leaders iraniens, ou encore l’oppression dont sont victimes les femmes en Arabie Saoudite.

Si je dénonçais des meurtres commis par la Mafia, les Italiens ne réagiraient pas en me traitant de raciste. Si je dénonçais la violence des motards, le Québécois moyen ne se sentirait pas visé. Si je dénonçais les bombes de l’IRA, il n’y a pas d’association québécoise-irlandaise qui viendrait me menacer.

Pourquoi ne puis-je pas dénoncer des atrocités commises par des islamistes sans me faire traiter d’islamophobe?

Je ne blâme pas les Musulmans – je n’en parle même pas. Je dénonce les djihadistes, les radicaux extrémistes qui s’opposent à la liberté d’expression, aux droits des femmes, à l’humour, à l’alcool, à la vie et qui s’attaquent à des innocents.

Si ces associations se sentent visées, est-ce que c’est parce qu’elles partagent le point de vue des extrémistes? Je n’arrive pas à m’expliquer autrement leurs réactions défensives.