mardi 20 novembre 2012

La UFC, l'histoire et ceux qui racontent n'importe quoi

J'ai réagi ailleurs de façon civilisée au ramassis d'idées décousues et aux propos incohérents de Gabriel Roy. Mais ici, je m'insurge sans retenue au non-sens qu'il se plaît à écrire.

Premièrement, pour quelqu'un qui a l'habitude d'user de sa plume pour attaquer, insulter et rabaisser comme bon lui semble, je trouve M. Roy passablement hypocrite de s'en prendre à un sport réglementé et à des athlètes qui, eux, ont un minimum de respect envers les autres.

Ceci dit, ce qui me dresse les cheveux (que je n'ai pas) sur la tête, c'est son incapacité à faire la différence entre un sport et la sociologie. Comme si nous étions tous des tarés et que nos enfants n'allaient être éduqués que par les combats ultimes. Comme si nous ne pouvions faire la juste part des choses et que l'Occident allait s'effondrer à cause que nous permettons à des pugilistes de compétionner sur nos Terres Saintes.

Nous savons très bien qu'un combat n'est pas une formation en anthropologie ou une classe pour les enfants. Mais le sport ne se limite pas au combat. Le sport, c'est aussi des années d'entraînement acharché qui ont permis de se rendre à un moment ultime.

Les machètes ne seront pas introduites dans la UFC en 2050, comme le suggère M. Roy. Au contraire, les règles des combats ultimes s'avèrent aujourd'hui bien plus strictes qu'à leurs débuts et le tout se fait dans un cadre compétitif et respectueux.

De plus, il laisse sous-entendre que notre intérêt pour une discipline sportive exigeante laisse la place à l'Islam radical pour renverser nos valeurs et notre société.

Je n'arrive même pas à formuler tout le mépris que j'ai pour ce torchon de texte tant il n'a pas de sens.

L'euphorie des foules, M. Gab Roy, n'est pas dûe au fait que deux hommes tentent "d’infliger des blessures l’un à l’autre en se roulant dans une marre de sang". De toute évidence, vous ne connaissez strictement rien à la UFC ou aux arts martiaux en général. Sans compter le fait que vous avez tort à propos de la foule.

La foule, elle était en délire parce que l'athlète canadien le plus populaire au monde, après une blessure majeure, une longue réhabilitation et un entraînement poussé, était en train de mettre à l'épreuve ses talents et de dépasser ses limites dans ce qui représentait un moment charnière d'une carrière inspirante.

Durant quelques instants, un Québécois francophone volait la vedette dans une discipline exigeante et remportait contre un adversaire redoutable. De plus, c'était sans dopage, sans double échec et sans trichage.

Oui, Georges St-Pierre est un exemple inspirant pour tous. Pas parcqu'il donne des coups, mais par sa volonté à se surpasser, par la discipline et les efforts qu'il consacre à son sport, par le courage qu'il a eu de remonter dans l'octogone après s'être remis d'une grave blessure. Et c'est sans compter son implication dans diverses causes, comme celle de l'intimidation chez les jeunes.

Vous avez l'esprit bien étroit pour ne voir dans tout ça qu'une marre de sang.