mardi 20 novembre 2012

La UFC, l'histoire et ceux qui racontent n'importe quoi

J'ai réagi ailleurs de façon civilisée au ramassis d'idées décousues et aux propos incohérents de Gabriel Roy. Mais ici, je m'insurge sans retenue au non-sens qu'il se plaît à écrire.

Premièrement, pour quelqu'un qui a l'habitude d'user de sa plume pour attaquer, insulter et rabaisser comme bon lui semble, je trouve M. Roy passablement hypocrite de s'en prendre à un sport réglementé et à des athlètes qui, eux, ont un minimum de respect envers les autres.

Ceci dit, ce qui me dresse les cheveux (que je n'ai pas) sur la tête, c'est son incapacité à faire la différence entre un sport et la sociologie. Comme si nous étions tous des tarés et que nos enfants n'allaient être éduqués que par les combats ultimes. Comme si nous ne pouvions faire la juste part des choses et que l'Occident allait s'effondrer à cause que nous permettons à des pugilistes de compétionner sur nos Terres Saintes.

Nous savons très bien qu'un combat n'est pas une formation en anthropologie ou une classe pour les enfants. Mais le sport ne se limite pas au combat. Le sport, c'est aussi des années d'entraînement acharché qui ont permis de se rendre à un moment ultime.

Les machètes ne seront pas introduites dans la UFC en 2050, comme le suggère M. Roy. Au contraire, les règles des combats ultimes s'avèrent aujourd'hui bien plus strictes qu'à leurs débuts et le tout se fait dans un cadre compétitif et respectueux.

De plus, il laisse sous-entendre que notre intérêt pour une discipline sportive exigeante laisse la place à l'Islam radical pour renverser nos valeurs et notre société.

Je n'arrive même pas à formuler tout le mépris que j'ai pour ce torchon de texte tant il n'a pas de sens.

L'euphorie des foules, M. Gab Roy, n'est pas dûe au fait que deux hommes tentent "d’infliger des blessures l’un à l’autre en se roulant dans une marre de sang". De toute évidence, vous ne connaissez strictement rien à la UFC ou aux arts martiaux en général. Sans compter le fait que vous avez tort à propos de la foule.

La foule, elle était en délire parce que l'athlète canadien le plus populaire au monde, après une blessure majeure, une longue réhabilitation et un entraînement poussé, était en train de mettre à l'épreuve ses talents et de dépasser ses limites dans ce qui représentait un moment charnière d'une carrière inspirante.

Durant quelques instants, un Québécois francophone volait la vedette dans une discipline exigeante et remportait contre un adversaire redoutable. De plus, c'était sans dopage, sans double échec et sans trichage.

Oui, Georges St-Pierre est un exemple inspirant pour tous. Pas parcqu'il donne des coups, mais par sa volonté à se surpasser, par la discipline et les efforts qu'il consacre à son sport, par le courage qu'il a eu de remonter dans l'octogone après s'être remis d'une grave blessure. Et c'est sans compter son implication dans diverses causes, comme celle de l'intimidation chez les jeunes.

Vous avez l'esprit bien étroit pour ne voir dans tout ça qu'une marre de sang.

jeudi 4 octobre 2012

Je suis pour la corruption

Les enquêtes, sous-entendus et accusations de corruption ou de collusion se multiplient sans cesse. On -- les médias et la population -- semble prendre un malin plaisir à assister à ce spectacle aussi spectaculaire que vide de sens. Ça ne mène à rien. Et si ça mène à quelque chose, on finira par se faire dire que ça n'a mené à rien.

Sérieusement, populace, vous croyez quoi? Que la politique est l'incarnation de la Vérité Absolue? Que, du moment où vous êtes élu(e), vous reniez tous vos amis, votre famille et vos connaissances? Vous vous imaginez que l'obtention d'un poste ministériel absout automatiquement de tout péché? Vous espérez qu'une députation confère également la perfection?

Vraiment?

Et pensez-vous aussi que les élus marchent sur l'eau et qu'ils ressuscitent?

Allons donc!

Vous croyez qu'elles se construisent comment, les routes? Elles sont pavées de bonnes intentions?

Vous pensez que les élus, qui ont été mis en place par un système élaboré de marketing qui vend astucieusement des illusions démocratiques, sont incorruptibles? Impassibles? Vous votez pour quoi, vous? Des robots?

Allons donc!

Le fait est que nous sommes tous des humains. Les élus comme les électeurs.

Le fait est que la construction d'une province, d'un pays, ça demande des investissements majeurs.

Construire une route, ça ne se fait pas avec des rêves. Ou avec des belles paroles. Ou avec des brins de chanvre.

Construire, ça demande des contacts. De l'argent. De la volonté.

Être élu ou participer à des projets gouvernementaux ne met personne à l'abri du gros bon sens. C'est naturel, de prévilégier des amis et des contacts en qui nous avons confiance. C'est naturel, de se tourner vers la famille et les proches pour entreprendre et réussir.

En fait, mon point, c'est qu'il faut des contacts et des fonds pour participer à la construction de notre province et de nos infrastructures. Appelez ça la mafia ou le crime organisé si ça vous plaît -- n'empêche que  nous dépendons tous des efforts et des ressources de ces gens-là pour l'avancement de notre société.

Arrêtons donc de nous acharner sur les M. Accurso et autres bâtisseurs. Ce sont les seuls gens d'affaires qui ont des réseaux de contacts suffisamment étoffés et les poches assez profondes pour pouvoir entreprendre d'aussi gros projets.

Personnellement, j'en ai plein mon casque des pseudo-enquêtes et des commissions bidons qui coûtent cher et qui n'apprennent rien à personne. Les seuls qui apprendront quoique ce soit sont les innocents qui, de toute façon et heureusement, ne sont pas mêlés à ces grands projets.

Tout ce que ces shows finissent par mettre à jour, c'est qu'il y a des gens d'affaires sur qui nous pouvons compter pour bâtir pendant que la majorité en profite en chiâlant...

jeudi 12 juillet 2012

Interdisons l'eau!

Des noyades. Bien moins qu'il y a dix ans, mais immensément plus médiatisées. Elles se multiplient dans les piscines et dans les journaux, nourrissant ce monstre insatiable qu'est devenue notre soudaine aversion pour les piscines, les lacs et l'eau en général. Vite! Il faut interdire l'eau avant qu'elle ne tue tout le monde!

Non mais sérieusement, c'est réellement insultant que de voir des organismes, des groupes, des familles et Monsieur Joe Six-Pack crier haut et fort sur toutes les tribunes qu'il faut des clôtures autour des piscines. Des neuves, des vieilles. Et des bains aussi. Et des lavabos. Et des verres d'eau.

C'est certain qu'il est facile de blâmer le stéréotype non-existant du gros 450 innocent qui ne veut pas gâcher le paysage de son backyard avec une clôture autour de la piscine.

Mais la réalité, c'est qu'il y a des parents qui décident d'aller répondre au téléphone en laissant leur enfant sans surveillance. La réalité, c'est qu'il y a des gars qui s'improvisent réparateurs-amphibies de bateaux jammés dans la bouette. La réalité, c'est qu'il y a des gens qui s'amusent et que des accidents, ça arrive.

Arrêtez de réclâmer plus de règlements, plus de lois, plus de règles. Comme si on était tous trop cons pour faire attention, comme s'il nous fallait un gouvernement pour nous prendre par la main et nous montrer quoi faire.

Esti! C'est de l'EAU!

L'image que j'ai choisie pour ce billet, celle qui se promène partout sur Facebook... Elle est bien jolie et touchante. Mais si vous y tenez vraiment à vos enfants, si vous tenez vraiment à la vie, faites donc attention au lieu de blâmer n'importe qui!

jeudi 21 juin 2012

La sociale-moribonderie

On s'étonne sans cesse à mesure que se multiplient les histoires de corruption dans les médias. On crie au scandale, on s'étonne que des gens soient favorisés et que des pattes soient graissées. Mais plutôt que de critiquer ceux qui agissent ainsi, on devrait remettre en question la perception que l'on a de notre moribonde sociale-démocratie.

Car la sociale-démocratie, c'est contre la nature humaine. Ce concept va à l'encontre de la quintessence de notre espèce qui nous pousse à vouloir plus, à viser plus haut, à être meilleur que l'autre, à être plus fort, à assurer un meilleur avenir à nos descendants, à se donner à fond plutôt que de stagner.

L'humain est ingénieux et compétitif, et les meilleurs d'entre nous ont sû exploiter leur potentiel pour contourner les lois, les dogmes et la parresse afin changer le monde.

À force de vouloir emputer les avoirs de ceux qui s'enrichissent à travailler fort, à force de voler ceux qui sont coupables de vouloir réussir, à force de les juger et de les condamner à payer pour ceux qui n'ont pas sû se tailler leur propre place dans les sommets de la société; eh bien on les force à s'organiser autrement.

Ce à quoi on assiste, ce grotesque spectacle médiatique qu'applaudissent Monsieur et Madame Tout-le-monde, c'est tout simplement la révélation au grand public des réels rouages de notre société. Non, tout le monde n'est pas égal. Non, votre vote ne compte pas tant que ça. Non, les élus ne sont pas incorruptibles.

La réalité, c'est que ceux qui bâtissent le pays, ceux qui font bouger les choses, ils doivent avoir les reins assez solides pour le faire. Ils doivent être riches. Ils ont les moyens de lancer de grands projets et d'influencer de grandes personnes.

Nous ne sommes pas des machines sans émotion, nous sommes des humains, avec nos forces et nos faiblesses. Les humains, il y a ceux qui se contentent de peu ou qui, pire, vivent sans scrupules sur le bras des autres. Et il y a ceux qui se défoncent, qui réussissent. Des artistes, des visionnaires, des scientifiques, des femmes et des hommes d'affaires...

Entre une poignée de gens d'affaires qui passent leur vie à tisser des liens, à discuter, à négocier, à créer et à gérer habillement des fortunes, ou une clique fermée de menteurs et de licheux de cul élus par la moitié d'une population qui peine à aller faire un X sur un bout de papier une fois aux quatre ans; entre les deux, j'ai immensément plus confiance aux gens d'affaires pour gérer et construire notre pays.

Ces gens-là, en se surpassant ainsi, se hissent au pouvoir (pas nécessairement au gouvernement, mais bien au pouvoir!) sans avoir besoin de votes. Ils se faufilent dans les dédales d'une lourde bureaucratie, ils manipulent les règles handicapantes d'un système qui ralentit les entrepreneurs. Au-delà des allégeances politiques et des slogans hypocrites, en silence derrière les coulisses, ils font finalement et heureusement bouger des choses.

Or, c'est sur eux que les médias et la société s'acharnent ces jours-ci. Comme si nous pouvions vivre dans une utopique société où tous sont égaux, en harmonie et dans le respect des règles. Comme si en nivelant par le bas, nous irions plus haut.

Wake up and smell the coffee: elle est morte, votre sociale-démocratie!

mardi 12 juin 2012

Guillotinons Lise Thibeault!

Ce matin, on parle dans les médias de la nouvelle stratégie de l'avocat de Lise Thibault, Me Labelle, dans la bataille judiciaire que livre l'ex lieutenante-gouverneur, accusée d'avoir fraudé et trompé la société et d'avoir abusé de son titre et des droits qui y sont rattachés. Comme défense, elle argue maintenant que the Queen can do no wrong afin de faire carrément annuler son procès. Si ça fonctionne et qu'elle échappe à la prison, j'espère que quelqu'un la guillotinera!

S'il est vrai que Sa Majesté n'est sous l'emprise d'aucune loi et que le lieutenant-gouverneur est son représentant au Québec, que doit-on faire si ce dernier, en agissant comme l'a prétendûment fait Mme Thibault, ne trompe pas seulement le peuple mais se montre également indigne de la confiance de Sa Majesté?

Je m'attends, en tant qu'humble sujet de la Reine Elizabeth II, à ce qu'elle dénonce et condamne fermement les agissement de Mme Thibault si elle est trouvée coupable. Et qu'elle condamne avec encore plus de fermeté, de rage et de dédain sa stratégie si elle s'avère efficace.

Car si cette défense archaïque lui sauve la peau, je me dis que, puisque la loi ne la contrôle pas, elle ne doit pas non plus la protéger. Pourquoi alors ne pas, nous aussi, retomber dans les règles du passé et la lyncher? Ou la pendre? Ou l'envoyer à la guillotine?

Ça ne remplacera pas l'argent qu'elle a volé, mais ça me semble en accord avec les principes passéistes de cette femme hautaine qui se croit au-dessus des lois, de l'État et, surtout, des contribuables qui l'ont fait vivre.

Elle veut vivre en reine, qu'elle soit alors jugée comme une reine. À la guillotine!

lundi 11 juin 2012

Profilage? Non. Gros bon sens!

C'était prévisible: face à la prévention et à la sécurité, la CLASSE et les autres factions radicales qui surfent sur la vague du conflit étudiant pour faire valoir leurs intérêts marginaux ont chiâlé. Ils parlent de profilage politique afin de défendre leur "droit" à se promener au Grand-Prix avec de la peinture, des masques et des imitations de fusils automatiques. Profilage, mon cul!

Depuis des mois, des associations étudiantes puis, par la suite, des groupuscules obscurs encouragent la désobéissance civile, se vantent de ne pas respecter les lois, "organisent" des manifestations hors de contrôle, font de la casse, menacent et intidiment leurs opposants, s'en prennent physiquement aux forces de l'ordre et planifient des actions quasi-terroristes.

Ces anarchistes anti-tout se regroupent sous une bannière, se reconnaissent avec un signe, s'identifient au carré rouge, un symbole volé au mouvement étudiant qui contestait la hausse des frais de scolarité.

On se retrouve donc avec des criminels qui portent un symbole les identifiant et des gens qui décident d'afficher leur support à des criminels.

Leur droit de s'afficher et de manifester a été respecté, comme le prouvent les interminables, bruyantes et dérangeantes manifestations qui plombent l'économie et la vie sociale de Montréal depuis des mois. Toutefois, lorsque ces gens décident de menacer clairement un événement, il faut agir.

Tout comme les motards criminels qui s'affichent, tout comme les gangs de rue qui s'affichent, les manifestants radicaux qui portaient le symbole de leur "gang" étaient facilement identifiables. Et tout comme les motard ou les membres de gangs, ils ont été abordés et fouillés par les policiers. Avec raison en plus, comme le prouvent les divers objets saisis lors de ces interventions.

On ne les vise pas à cause de leurs idées politiques, on les vise à cause des menaces qu'ils ont proférées et à cause des actions criminelles qu'ils ont posées. La liberté de penser et de s'exprimer reste. On peut bien penser n'importe quoi à propos de la politique au Québec et avoir accès au Grand Prix sans problème. Mais on ne peut y aller pour poser des gestes dangereux.

On ne protège pas Bernie Ecclestone. On protège les touristes, les spectateurs, les familles qui désirent assister à un événement majeur. Un mouvement de panique dans une foule de dizaines de miliers de personne coincées sur une île, ce n'est pas nécessairement une partie de plaisir. Grâce au travail des policiers, on a pu éviter tout ça.

Ce n'est pas du profilage. C'est du gros bon sens.

vendredi 8 juin 2012

Pour le peuple! Sauf toi. Et toi. Pis toi aussi.

Tant d'actions revendicatrices, réactionnaires et révolutionnaires sont posées "au nom du peuple". Et c'est pathétique. C'est un prétexte pour ne pas admettre la défaite, une excuse pour continuer à manifester même si on ne représente plus grand monde. Un rêve, une illusion de grandeur. Un mensonge.

Parce que non, chers manifestants, vous n'agissez pas en mon nom, même si vous le prétendez. Vous n'êtes pas en train de sauver le peuple. Et la société n'est pas une grosse masse sans nom qui ne fait que regarder la télé. La société, c'est des vraies personnes. La société, elle est composée de millions de gens différents qui ont chacun leur propre histoire et leurs raisons de ne pas manifester à vos côtés. La société, c'est des millions de gens qui, en majorité, ne sont pas de votre bord dans ce "conflit".

Votre attitude paternaliste et vos propos méprisants, y'en a marre! Comme si je n'étais pas capable de me faire une opinion et des idées. Comme si, parce que je ne suis pas dans les rues à tout casser, j'étais embrigadé dans un gouvernement totalitaire fasciste et démoniaque.

HEY, ESTI! JE NE SUIS JUSTE PAS D'ACCORD!

Êtes-vous capable de respecter les gens qui ne pensent pas comme vous? Vous donnez l'impression que votre idée de la démocratie, c'est de faire uniquement ce qui vous convient. Il faudrait que toute la population se plie à vos exigences "au nom du peuple" imaginaire que vous prétendez défendre.

Vous me faites penser aux Témoins de Jéhovah qui me regardent d'un air hautain quand je les renvoie de chez moi, en se disant qu'ils vont prier pour sauver mon âme, puisque je suis trop con pour les comprendre. Vous agissez "au nom du peuple", mais vous le méprisez et vous vous foutez totalement de ce qu'il pense vraiment, le peuple.

Un peu comme Anders Breivik, en Norvège, qui a peté les plombs et descendu des innocents qui ne pensaient pas comme lui. Il a fait ça au nom du peuple, lui aussi. Comme Timmothy McVeigh. Comme Mohammed Merah en France.Et comme tant d'autres qui n'ont pas besoin de la majorité pour tout casser. Ou pour prendre les armes.

Ce sont des cas extrêmes, certes. Mais avez-vous réellement besoin d'attendre qu'un d'entre vous se rende là pour arrêter? Après les fumigènes dans le métro et les enveloppes de "petite vache" qu'on envoie à "des ennemis", c'est quoi?

C'est quoi la prochaine étape de votre plan pour sauver le peuple?

jeudi 7 juin 2012

Éloge aux ratés

Ça manifeste présentement au Grand-Prix de Formule 1 du Canada. Manifester est un droit. Et s'exprimer aussi. Je profiterai du droit que j'ai à m'exprimer pour dire que je trouve que c'est d'une imbécilité crasse et d'un non-sens déconcertant.

Le Grand-Prix. Un des événements les plus importants au Canada. Tant d'un point de vue économique, touristique ou social. Pour ne pas trop entrer dans les détails, ça met Montréal sur la map. Ça nous fait vivre un rêve. Ça permet à tout le monde d'assister à un spectacle automobile, technologique et, oui, un peu inaccessible. C'est impressionnant. C'est beau. Et si on n'aime pas ça, on peut rester à la maison et faire autre chose.

Manifester contre le Grand-Prix, c'est comme manifester contre un musée qui expose une oeuvre controversée. Ou contre une salle qui présente Carmina Burana. Ou contre un spectacle de Lady Gaga. Ce ne sont pas des prestations au goût de tous, mais chacun est libre de ne pas y assister.

Quant aux attaques minables prétextant que c'est l'incarnation du mal, sexiste, macho, riche, phallocrate et d'autres insultes débiles dignes du clergé au Moyen-Âge, je n'en reviens tout simplement pas.

"N'allez pas au Grand-Prix!", qu'ils scandent. "Ils sont riches et pas nous".

Bou-hou-hou!

Tant qu'à faire, donnez-donc des taloches à vos enfants qui rêvent de devenir pilotes automobiles. Donnez une bonne fessée à la petite fille qui fait du Karting la fin de semaine et qui rêve de remporter le championnat de F1 quand elle va être grande. Aussi, forcez les ingénieurs à quitter l'école, s'ils aspirent à travailler en course dans une écurie.

Ah, et puis battez donc tous ceux qui étudient, parce qu'ils vont peut-être faire de l'argent, s'ils réussissent.

Réussir au Québec, c'est mal.

vendredi 25 mai 2012

27% d'uranium, 73% de bullshit

Ça y est, ça recommence! On nous annonce aujourd'hui que de l'uranium enrichi à plus de 20% a été découvert en Iran. Certes, si c'est vrai, ça peut être un problème. Malgré que je m'inquiète bien davantage de la possesion de l'Arme par des imbéciles extrémistes comme Israel ou le Pakistan, je ne crois pas que ce soit bien mieux si Mahmoud et ses baronnets se retrouvent avec. Mais le réel problème est d'un tout autre ordre.

Au-delà de l'axe du mal, des tensions politiques et des religieux radicaux aux États-Unis et en Iran, il y a cette propagande, cette immense masse de bullshit qui arrive à grand pas avec toute la discrétion d'une fanfare dans une église. Cette annonce, relativement banale en soi, s'ajoute à un sombre ammoncellement de fausses vérités qui nous ont été présentées depuis plusieurs mois afin de dépeindre tranquillement l'Iran comme la source de tous les maux.

Je prédis que, durant les prochaines semaines, nous assisterons à un crescendo fécal de mensonges et de propagande épouvantables pour nous préparer au pire. Pour annoncer sans le dire qu'un conflit armé est inévitable.

Et c'est bien à point, remarquez. Car il n'y a pas meilleure solution pour se sortir d'une situation économique précaire que de s'en aller en guerre. La guerre, ça crée des emplois et ça génère des profits.

Toutefois, si on fait l'analyse des derniers conflits, on se rend compte que le scénario est toujours le même. Les noms changent, les lieux diffèrent, mais la bullshit est la même. Mais ce qui me répugne le plus, ce n'est pas la bullshit. C'est la facilité qu'a notre société, visiblement scatophage, à l'avaler tout entière et à en re-demander.

Spin doctors, à vos plumes!

samedi 19 mai 2012

À cause des étudiants

Tout comme les étudiants blâmaient le gouvernement Charest pour les gestes criminels que les radicaux posaient dans la rue, la situation s'est maintenant inversée et c'est à cause des étudiants que le gouvernement va trop loin.

À cause des étudiants qui boycottent leurs cours et qui font du grabuge, nos libertés sont brîmées. Pas seulement la liberté d'étudier, mais désormais aussi celle de se rassembler et de manifester pacifiquement.

Parce que durant de longues semaines nous avons enduré l'intimidation et la violence ainsi que le non respect d'injonctions, le gouvernement a maintenant adopté une loi drastique qui est critiquée de toute part en plus de nous faire passer pour une république de bananes à travers le monde.

Parce que des associations étudiantes n'étaient pas capables d'organiser des manifestations de façon responsable, de contenir leurs troupes et de limiter les débordements, le Québec en entier paie. Sans que nous soyons tous visés directement, nous pouvons tous avoir honte.

Je ne supporte pas le mouvement des étudiants en boycott et encore moins les tactiques violentes de la minorité radicale qui le gangrène. Mais je respecte leur droit de s'exprimer et de manifester.

Sauf que ces étudiants n'ont pas su respecter le droit des autres de continuer à étudier; le droit des travailleurs de travailler; le droit des autres de penser autrement et de s'exprimer.

On se retrouve donc aujourd'hui avec une loi spéciale digne d'un État policier.

Et c'est la faute aux étudiants.

vendredi 18 mai 2012

Combattre le feu par le feu pour mieux se brûler

En répondant par une loi spéciale à des extrémistes, le gouvernement pose à son tour, un geste drastique qui, en plus de ne rien régler, crée un précédent plutôt incofortable, contrastant sauvagement avec notre société libre et ouverte.

Rien n'excuse les gestes criminels qui ont été posés par la minorité de manifestants radicaux. Rien non plus n'excuse le fait qu'ils aient empêcher les étudiants contre la grève d'assister à leurs cours -- malgré des injonctions, en plus. Rien n'excuse l'intimidation qui a été tolérée tout ce temps. Rien n'excuse ni ne peut réparer l'impact économique désastreux qu'ont eue ces manifestations hors de contrôle.

La position des rouges radicaux est indéfendable.

Toutefois, il était du devoir du gouvernement de répondre et de réagir plus fermement il y a bien longtemps. Ou, au moins, de faire preuve de compréhension et de se montrer plus brillant que les dirigeants étudiants aux requêtes aussi farfelues qu'inflexibles. Quitte à engager les meilleurs spin doctors et négociateurs pour en passer une vite aux rouges. Mais non!

Après des semaines de quasi-mutisme où la ministre de l'éducation a été laissée à elle-même, sans appuis solides, le gouvernement passe finalement à l'action. Mais il est d'une telle mollesse et d'une telle incompétence qu'il joue le jeu des radicaux.

Les lois, elles ne sont déjà pas respectées depuis le début du conflit. Une de plus ou une de moins, ça ne changera rien, sinon que de frustrer davantage les manifestants et d'envenimer une situation pour le moins délicate. Ceux qui, comme moi, en avaient marre des manifs devront prendre leur mal en patience!

Puis, ce qui m'inquiête encore plus, c'est qu'une loi spéciale est votée afin de balayer sous le tapis un problème que le gouvernement en place n'est manifestement pas en mesure de régler. On parle d'une minorité d'étudiants, ici. Ce sera quoi, quand un réel conflit social émergera? L'armée?

jeudi 17 mai 2012

Mensonges, propagande et petits carrés rouges

S'il est une chose que l'on peut facilement manipuler, c'est une foule, une masse de monde. Facilement parce que des simples paroles sont rapidement amplifiées et scandées à gorge déployée. Parce que des opinions deviennent des sentiments. Parce que n'importe quel mensonge bien raconté peut sembler être une vérité qui justifie n'importe quel geste.

Les faits sont simples. La vraie vérité, elle est banale et bien moins excitante que la propagande des radicaux qui tiennent mordicus à faire la grève jusqu'à ce que mort s'en suive. Si on prend un peu de recul et qu'on analyse la situation objectivement, on peut différencier la vérité de la propagande.

La majorité des étudiants n'est pas en faveur d'une grève générale illimitée.


La majorité de la population ne supporte pas les manifs qui ont lieu.

La situation au Québec n'a rien à voir avec celle de la Grèce.

Les manifs étudiantes n'ont rien à voir avec les boulversements sociaux au Moyen-Orient.

Il n'y a pas de lutte des classes.

Il n'y a pas de conflit social.

L'ordre mondial capitaliste ne va pas s'effondrer.

Il n'y a pas de "printemps érable".

Il n'y a pas de révolution.

La réalité, c'est qu'il y a une poignée d'anarchistes qui ont réussi à passer aux nouvelles.

Le grand débat qui aurait pu avoir lieu s'est heurté à une porte close au gouvernement et a été dilué par des extrémistes dans la rue. Les petits carrés rouges ne sont plus que des souvenirs auxquels s'accrochent encore une clique d'irréductibles camarades.

C'est plate, mais c'est ça.

La conscription des mafias étudiantes

Comme toute bonne dictature, les associations étudiantes copient les grandes centrales et enrôlent leurs membres par la force. Or il en ressort un constat alarmant auquel il nous faut réagir promptement et une fois pour toutes: ce sont des organisations criminelles aux pratiques anti-démocratiques qui usent de méthodes d'extorsion pour se financer afin de protéger des intérêts radicaux qui n'ont rien à voir avec les études.

Criminelles, les "assos"? Oui. S'il est difficile de prouver qu'elles participent ou encouragent le vandalisme, le grabuge et d'autres actes répréhensibles, il est toutefois clair qu'elles se foutent carrément des injonctions émises par des tribunaux et qu'elles baffouent le droit à l'éducation des étudiants qui osent ne pas se plier à leur façon de penser. Ne pas respecter une injonction, c'est un crime. Attaquer des policiers, c'est un crime. Mettre des bombes fumigènes dans le métro, c'est un crime. Et les exemples sont innombrables. Prétendre que ces actes n'ont rien à voir avec la cause, c'est se mettre des oeillères et la tête dans le sable.

À la manière des grandes centrales, les associations étudiantes ne continuent d'exister -- et, par le fait même, de vaincre -- qu'en enrôlant de force leurs membres. En optant pour des études post-secondaires, on devient automatiquement membre de ces machine à perdre du temps. On doit payer sa cotisation et on doit subir les décisions prises par une clique de marginaux.

De plus, malgré qu'elles louangent la démocratie, les associations étudiantes incarnent la quintessence de la tyrannie et de la dictature. Des votes à main levée en assemblée, des places insuffisantes pour accueillir tous les étudiants, le non-respect du 50% +1 pour annuler une grève, l'intimidation des membres qui n'entrent pas dans les rangs...

Démocratie? Éthique? Connais pas!

"Ah, mais ils n'ont qu'à aller voter! Ils devraient participer aux assemblées!", clament haut et fort les militants.

Et c'est ce qui me répugne tant des "assos": cette assomption qu'un étudiant n'a rien d'autre à faire de sa vie, en plus des études, que de participer à des rencontres syndicales étudiantes avec des activistes aux allégeances allant de la gauche modérée à l'anarchie.

La réalité, c'est que la plupart des étudiants passent beaucoup de temps à l'école, presque autant à étudier et qu'ils doivent souvent aussi travailler. Selon les priorités de chacun, il y a en plus la famille, les amis et les loisirs qui méritent du temps.

Le résultat, c'est que l'on retrouve dans ces assemblées (sauf exception) une écrasante majorité de gens qui "portent à gauche". Des gens qui décident de faire passer des rencontres étudiantes avant le reste. C'est un choix et je le respecte. Le problème, c'est que ces cliques homogènes qui décident de perdre leur temps collectivement se donnent le pouvoir et le droit de faire subir leurs décisions biaisées au reste des étudiants qui, eux, ont mieux à faire.

Mon problème, c'est qu'il ne s'agit pas d'un devoir de citoyen. Ce n'est pas un vote pour aller élire un gouvernement. On ne parle pas d'un référendum qui définira l'avenir d'un pays. On parle d'étudiants qui, plutôt que de joindre le club d'échecs ou d'informatique, décident de jouer aux grands et se prennent pour Lenine ou José Bové durant quelques heures dans un lobby anticapitaliste.

Mon problème, c'est que ces hobbyistes réactionnaires se prennent tant au sérieux qu'ils imposent aux autres de joindre leur club sous peine d'en payer le prix et d'en subir les conséquences.

Cette minorité qui n'a rien de mieux à faire que de parler de révolution durant des heures se permet ainsi d'agir comme si elle était majoritaire -- elle décide de la destinée de la majorité. Un petit nombre d'utopistes, grâce à une propagande efficace et au mépris de la démocratie, parvient à manipuler ses pairs. Une clique élitiste et fermée dicte la vie des étudiants, comme Hitler, Staline, Mao, Castro ou Kim Jong-Il l'ont fait avec des peuples entiers.

Quand, donc, est prise une décision par ces associations, elle n'est pas démocratique. Elle ne représente pas la majorité des étudiants. Elle n'est pas importante. Mais les assos se donnent tous ces grands-airs parce que, comme les grands syndicats, elles bénificient d'un statut protégé et sont hissées au-dessus de nos propres lois. Les étudiants sont OBLIGÉS d'en faire partie. Les étudiants sont OBLIGÉS de payer.

Or, forcer des étudiants à payer des frais pour financer des activités criminelles et anticapitalistes, c'est de l'extorsion.

C'est pourquoi ça doit cesser. C'est pourquoi les étudiants devraient avoir le DROIT de ne pas faire partie de ces groupuscules aux intentions révolutionnaires et aux actions criminelles. On s'inscrit à des études supérieures pour étudier, et non pour faire avancer des causes politiques ou pour devenir lobbyiste syndical.

mercredi 16 mai 2012

Droit à l'éducation? Quel droit?

Il aura fallu qu'une loi spéciale soit votée! Incroyable... Malgré les injonctions, malgré les policiers, malgré une écrasante majorité, malgré le gros christ de bon sens, une minorité d'étudiants radicaux a empêché ses pairs de poursuivre leurs études. Impunément. Durant des semaines.

Ces crétins parlent de droit à l'éducation quand ils sont les premiers à le brimer. Les rouges radicaux imposent un lockout aux étudiants qui ne veulent pas faire la grève.

Le droit à l'éducation est quotidiennement violé et ridiculisé par les grévistes. Ils débarquent en autobus pour menacer et intimider les étudiants sérieux en plus de leur empêcher l'accès à des cours pour lesquels ils ont payé.

Grâce à une minorité d'étudiants radicaux, il n'y a maintenant plus de "droit à l'éducation". Il faut qu'un gouvernement de merde vote des lois spéciales pour qu'on puisse étudier. C'est beau, ça...

La manipulation des chiffres par les étudiants radicaux

Si les grands médias se font encore un certain devoir de vérifier leurs informations avant publication, les réseaux sociaux, eux, peuvent véhiculer à peu près n'importe quoi. Comme cette image, par exemple, que j'ai vue passer ce matin où l'on compare le 24% de votes qui a mené Charest au pouvoir au 30% de vote pour une grève générale étudiante illimitée. Quelle incroyable bourde!

À première vue, ça a du sens. Charest a obtenu 24% des votes et c'était suffisant pour le mener au pouvoir puisqu'aucun autre parti n'en a obtenu plus. Et l'histoire se termine ici. Il ne peut même pas y avoir de comparaison entre ça et la grève. Pourquoi? Parce que le vote CONTRE la grève a récolté, selon cette image, 70% des voix!

C'est un exemple parfait d'une manipulation efficace des chiffres afin de véhiculer une fausse réalité en jouant sur la logique et les sentiments.

En comparaison, c'est comme si Québec Solidaire, avec une minorité des votes, tentait de bloquer aux autres partis l'accès au Parlement. Parce que EUX, ils ont raison! EUX, ils ont le droit. Or, ce n'est pas le cas et, heureusement, les partis politiques respectent les choix démocratiques et laissent au pouvoir le parti ayant le plus de vote.

Dans le cas des étudiants, malgré que la majorité ait voté CONTRE la grève, la minorité impose encore sa volonté, allant contre la démocratie, contre les lois et contre les décisions des tribunaux. Les pseudo-syndicats étudiants vont même à l'encontre du choix de leurs membres et intimident ceux qui tentent de dénoncer la situation ou, simplement, de poursuivre leurs études.

Et cette minorité radicale et criminelle va jusqu'à manipuler les chiffres pour tenter de modifier la réalité à son avantage.

Pathétique...

mardi 15 mai 2012

La non-révolution

Les manifestations étudiantes débutées il y a déjà plusieurs semaines se sont malheureusement transformées en melting-pot revendicateur où se mêlent causes, allégeances et propagande pour ne devenir qu'un ensemble chaotique aux prétentions révolutionnaires mais à la portée et aux actions simplement frustrantes et inefficaces. Je trouve déplorable que la cause initiale qui était, jusqu'à un certain point, légitime et pourvue d'arguments intéressants, soit exploitée par des éléments dissidents à des fins politiques utopistes.

J'ai souvent des conversations très intéressantes avec des gens qui s'opposent à la hausse des droits de scolarité. Sans que je sois nécessairement en accord sur toute la ligne, il reste que "les rouges" ont des idées sensées et des revendications fondées.

Ce qui est en train de tuer le mouvement, de le discréditer et de le reléguer aux oubliettes, c'est la révolution qu'il veut devenir.

Des anarchistes, des communistes, des anti-capitalistes, des alter-mondialistes, des casseurs et autres Amir Khadir profitent et exploitent cette tribune hyper médiatisée pour recycler la cause et la transformer en mouvement décousu et incohérent. La seule cohésion restante, la seule chose qui tient encore tout le monde ensemble, c'est la manifestation elle-même. Les franges plus extrémistes ont malheureusement réussi à anéantir un débat riche et pertinent en divisant pour mieux régner. 

Le mouvement étudiant -- si nous pouvons encore l'appeler ainsi puisqu'il ne représente qu'une minorité d'entre eux -- n'a guère plus de crédibilité et en est au point qu'il se mêle à toutes les causes pour assurer sa survie dans une guerre d'usure fratricide et stérile.

Je m'oppose aux manifestations violentes et je suis pour la hausse des droits de scolarité. Mais je respecte également le droit de manifester de façon civile et d'exprimer son opinion. Je crois également qu'un débat constructif a été tué dans l'oeuf. Un peu à cause de l'entêtement du gouvernement, mais surtout par les prétentions et grands airs qu'a fini par prendre un mouvement en perte de vitesse et en quête d'attention médiatique, bonne ou mauvaise.

Si on a l'impression que des gens de toutes allégeances se sont joint au mouvement, ce n'est pas parce qu'il est devenu une révolution. C'est qu'il en est à ses derniers balbutiements et qu'il n'a plus son sens initial. Il n'est plus qu'une excuse pour manifester et faire du grabuge. 

C'est très dommage pour les étudiants, présents et futurs.

lundi 14 mai 2012

Les bombes fumigènes, ou pourquoi la STM n'a pas comploté avec la police, le gouvernement et Elvis

Une image circule sur les réseaux sociaux où l'on voit un supposé post provenant d'un prétendu ancien employé de la STM. On y lit que la STM et le SPVM on eu une réaction exagérée en fermant toutes les lignes du métro suite à la pose d'engins fumigènes dans plusieurs stations.

Réaction exagérée? Vraiment? Il faut être complètement tarré pour croire ça.

Dans un contexte de "paix sociale", le SWAT et des dizaines de groupes d'intervention auraient envahi la ville et ses souterrains pour enquêter, prévenir, soigner et, surtout, faire une analyse des gaz dégagés par ces engins. Dans une situation "normale", nous n'aurions eu aucune idée des gens à l'origine de ces attaques ou de leurs intentions. Il aurait fallu craindre le pire.

Mais "heureusement", si je puis dire, nous nous doutions tous qu'il s'agissait d'une autre action pseudo-revendicatrice et borderline-terroriste des crétins d'étudiants minoritaires qui manifestent. Mis-à-part les retards et frustrations, il y a eu plus de peur que de mal. Et pas tant de peur.

Toutefois, nous ne pouvons blâmer la STM et le SPVM d'avoir agi ainsi. Personne ne savait, face à des actions concertées et planifiées de ce genre, si d'autres attaques allaient survenir. Pour la sécurité du public et des usagers, il fallait tout fermer. Mieux vaut prévenir que guérir.

Cessez de voir des complots là où il n'y a que du gros bon sens. C'est pour VOTRE sécurité que ces mesures ont été prises. Le supposé employé dont la citation a été reprise maintes et maintes fois parle à travers son chapeau et se balance complètement de la réalité.

Bravo à la STM et au SPVM pour leur évacuation rapide.

dimanche 13 mai 2012

La juste part des choses


J'en ai marre que, lorsque nous avons une opinion différente de celle des manifestants contre la hausse, nous soyons associés à l'extrême droite et comparés aux pires tyrans. Être pour la hausse, ça ne signifie pas qu'on soit pour la brutalité policière ou pour une mauvaise gestion des universités, contrairement à ce que certains prétendent.

Le fait que des policiers réagissent à des manifestants violents qui mettent en danger la sécurité publique lorsqu'ils cessent de revendiquer pour plutôt tout casser -- le fait qu'ils réagissent à cela, donc, n'est pas signe qu'un "régime" nous "oprime". Au contraire, ils remplissent leur mandat qui est de maintenir un certain ordre. Si nous étions dans une dictature, il n'y aurait pas de manif, point. Et ceux qui oseraient défier ça, ils se feraient tirer dessus avec du full metal jacket, pas des balles de rubber.

On ramène souvent en exemple ces deux pauvres types qui, dans le feu de l'action, coincés au milieu de manifestants hors de contrôle, ont été blessés et ont perdu l'usage d'un oeil. C'est justement afin de prévenir ce genre d'accident que les policiers sont mandatés par la société pour intervenir et contrôler les manifestants. Le pire, c'est qu'ils ont probablement été blessés par des imbéciles qui manifestaient en lançant des projectiles dangereux, et non par les policiers.

De telles manifestations n'ont pas leur place dans notre société.

Ceci dit, que je sois pour la hausse et contre les manifs violentes ne signifie pas que je sois dépourvu de bon sens. Je suis également frustré que les gouvernements qui se succèdent n'arrivent jamais à couper dans leurs dépenses et n'osent pas mettre à la porte les trop nombreux fonctionnaires qui nous coûtent si cher.

Mon opinion ne signifie pas non plus que je sois pour la violence policière. J'admire même les policiers qui, depuis plusieurs semaines, agissent règles générale de façon professionnelle. Il y a des exceptions, bien sûr. Et j'espère qu'ils paieront pour les abus.

Que je supporte la hausse des frais ne signifie pas non plus que je sois pour les primes et les bonus offerts à des recteurs et autres gestionnaires qui, dans les faits, sont pourris en gestion.

Mais au-delà de tout ça, je suis contre la violence et le chantage. Une société évoluée et moderne ne devrait pas se retrouver dans les nouvelles à travers le monde en se faisant comparer au printemps arabe ou à des régimes démagogique quand, dans le fond, nous parlons de quelques centaines de dollars.

Il y a des causes bien plus importantes pour lesquelles nous n'envahissons pas les rues. Des causes que nous oublions, même. Le mouvement étudiant a créé un momentum qui permet et encourage abus et débordements. Ce n'est pas une révolution. C'est une frange extrémiste qui se défoule le temps que ça dure.

Le problème de fond persiste et ne sera jamais réglé par la terreur, la violence ou le chantage.

samedi 12 mai 2012

La dictature estudiante

(Ce texte a été publié dans La Presse du 14 mai et sur le site de La Presse.)

Le débat sur la hausse des frais de scolarité est clos depuis longtemps déjà -- la hausse se fera, que l'on soit pour ou contre, et l'on ratrappera finalement des décennies de déni et de gel insensés afin de préserver la qualité de l'éducation offerte au Québec. Mais au-delà des arguments, des pours et des contres, un problème bien plus grand encore vient de nous sauter au visage: celui de la dictature qu'une minorité radicale impose à la société.

Les étudiants qui sont en "grève" et qui manifestent ne représentent en fait qu'une minorité de l'ensemble des étudiants du Québec. Or, ils croient qu'ils ont le droit de nous imposer leur opinion par la force, par la violence, par du chantage et, désormais, par des actions si extrêmes qu'elles frôlent le terrorisme.

Je m'explique très mal la tolérance incroyable et la patience infinie que nous démontrons face à ces casseurs qui se croient au-dessus des lois. Le gouvernement en place, faut-il le rappeler, a été élu démocratiquement par une majorité de la population. Ses décisions ne peuvent être appréciées par tous -- ce genre de compromis, c'est l'essence-même de la démocratie. La façon intelligente, respectueuse et civile de manifester son désaccord, c'est d'aller voter pour un autre partie aux prochaines élections. Et c'est ce que fera une grande partie de la population.

Mais pourquoi alors laissons-nous une minorité bruyante, violente et radicale prendre tant de place? On peut (et on doit) respecter leur opinion ainsi que leur droit de l'exprimer. Mais ils n'ont pas le droit de nous l'imposer.

Je trouve vraiment triste d'assister impuissant à la radicalisation d'un débat à propos de quelques centaines de dollars. Je trouve alarmant de constater à quel point des groupuscules qui se prétendent démocratiques contournent, abusent et manipulent les règles élémentaires de la démocratie.

Tout comme je n'accepterais pas que des manifestations néo-nazies ravagent Montréal afin d'imposer leur idéologie, je n'accepte plus qu'une gauche extrême et dangereuse fasse de même impunément. Il est grand temps d'agir, d'imposer le retour en classe et de laisser couler ceux qui croient que des professeurs de qualité, des universités réputées et un enseignement supérieur, c'est gratuit.

mercredi 7 mars 2012

Les manifestants

Chers manifestants, le problème, ce n'est pas votre opinion. Le problème, c'est que vous tentez de l'imposer aux autres par la force en bloquant des rues, en empêchant des gens de rentrer au travail et de gagner leur vie, en faisant du grabuge et en allant même jusqu'à attaquer les policiers qui tentent de contrôler la meute de sauvages que vous devenez dès que vous vous regroupez.

Les coups de matraque et le poivre de cayenne, vous les méritez.


samedi 18 février 2012

Au-delà de la tolérance

En réponse aux propos profondément intéressants de Mme Awada, je crois qu’il est important de soulever un point en particulier. Un point qui manque à son énumération des choses qui font d’elle une Québécoise au même titre que tous les autres Québécois: la religion.

Le « problème », ce n’est pas que sa religion nous est étrangère. C’est la religion en soit. Il faut comprendre que la religion est un sujet délicat au Québec (et à plusieurs autres endroits du monde). Il nous suffit de se remémorer les orphelins de Duplessis maltraités par le clergé, les coups de règle sur les doigts des étudiants donnés par les bonnes sœurs, ou les innombrables histoires d’horreur, de viols et d’abus entourant notre Église qui se multiplient ici et ailleurs.

Depuis, nous avons relégué la religion à un statut plus intime. Alors qu’elle s’élevait autrefois au-dessus des lois, elle est maintenant une question personnelle. La foi, c’est un choix que nous respectons depuis longtemps. Chacun a droit à ses croyances et personne ne remet cela en question.

Ce qui froisse parfois certains d’entre nous, c’est lorsque des gens décident d’afficher à outrance leurs convictions personnelles. L’étiquette que Mme Awada prétend porter sur son front est la même que celle que portent – aux yeux de certains  –  les sœurs catholiques, les juifs hassidiques, ou les néo-sorcières aux allures gothiques. Il ne s’agit pas d’intolérance ni de tolérance hypocrite, mais plutôt d’un inconfort justifié.

Le fait que Mme Awada soit d’origine libanaise n’a aucun lien avec le sentiment qu’elle ressent d’être jugée. Là où nous pouvons nous sentir froissés, c’est lorsqu’une personne ignore notre sensibilité et notre histoire.

Lorsqu’une personne se voile le visage en public, abat un animal de façon cruelle, nous réveille le dimanche en faisant du porte-à-porte, ou refuse de se faire interpeler par une policière pour des raisons religieuses, nous avons raison de nous offusquer. 

Le problème, ce n’est pas l’origine de la personne, mais son manque de respect envers nos valeurs et notre liberté pour lesquelles nous nous sommes tant battus. La religion, dans notre société laïque, ne nous est plus imposée et ne dicte plus notre façon d’agir, de nous vêtir ou de penser. Ça aussi, ça fait partie de notre culture. Il ne faut pas seulement tolérer notre ouverture – il faut aussi la respecter.

jeudi 12 janvier 2012

Une justice pas si aveugle


(Ce texte a été publié sur le site de La Presse)

Une mère de famille déclarée non responsable après avoir tenté d’électrocuter ses deux enfants. Un médecin qui charcute cruellement les siens et qui aurait la possibilité de reprendre la pratique après avoir été déclaré non criminellement responsable. Qu’en penser?

En ma qualité de simple citoyen, je m’inquiète. Je n’ai pas été impliqué, de près ou de loin, dans l’un ou l’autre de ces cas. Je ne suis pas policier, ni enquêteur, ni avocat, ni juge, ni même membre d’un des jurys qui ont pris de telles décisions. Mais je me permets tout de même de les critiquer, les contester et me questionner sur l’efficacité de notre système judiciaire.

Peut-être avaient-ils raison. Peut-être se sont-ils trompés. Mais ce qui m’inquiète, ce sont les précédents qui sont créés et le message qui est envoyé.

Dans une société où l’on cherche à tout prix à protéger les minorités, les démunis, les plus faibles, les rejetés et autres marginaux (parfois à tort, souvent avec raison), je crois également important de conserver une certaine justice, une certaine fermeté, et de ne pas céder à la moindre plaidoirie d’aliénation, de prise de médicaments, d’enfance difficile ou de troubles mentaux.

La Justice n’est-elle pas aveugle et impartiale? Pourquoi accorder des faveurs à certaines personnes pour des meurtres ou des tentatives de meurtres? Qu’ont-elles de particulier pour passer ainsi à travers les mailles de notre système? Les autres meurtriers et criminels qui croupissent dans les prisons avaient probablement, eux aussi, des troubles personnels. Ils n’ont de toute évidence pas, eux non plus, su faire la différence entre le bien et le mal au moment de poser leurs gestes. Et pourtant.

Je crois que cette mollesse n’est pas un signe de compréhension ou de compassion envers ceux qui posent des gestes impardonnables. C’est un manque de respect envers les victimes et c’est un message dangereux qui est envoyé à notre société. Je n’ai rien contre le fait d’offrir des soins psychologiques particuliers à Guy Turcotte ou à cette mère troublée – ils en ont vraisemblablement besoin. Mais pourquoi échappent-ils aux peines qu’ils méritent, comme tous les autres qui se rendent coupables de tels gestes? Ne pouvons-nous pas leurs offrir ces soins en prison et faire en sorte que justice soit rendue?

mercredi 11 janvier 2012

Les policiers sont-ils coupables de faire leur travail?



Quoiqu’il soit vrai qu’une vie ait pu être épargnée dans la situation dont il est question, je crois que vous tenez des propos hypocrites et utopistes.

Les policiers n’ont peut-être pas agi de la façon idéale avec le sans-abri qui est décédé. Mais, comme vous le dites vous-même, ils sont armés et entraînés afin de faire face à de telles situations du mieux qu’ils le peuvent. Et, comme vous et moi, ils sont humains et peuvent se tromper.

Une vie a été brisée. Mais combien ont été sauvées? Si le policier était décédé de ses blessures à l’arme blanche, tiendriez-vous les mêmes propos? Si le sans-abri avait blessé une personne handicapée ou un enfant sur son chemin – personnes sans défense que vous semblez vouloir protéger – qu’en penseriez-vous? Si le policier avait visé les jambes puis que le projectile avait ricoché sur un innocent?

Il est bien facile de juger des gestes qui ont été posés dans le feu de l’action depuis le confort de votre salon, mais qu’auriez-vous fait dans la même situation si votre collègue venait de se faire attaquer et que l’assaillant était en fuite, armé, dans un lieu public?

Comme vous le dites des policiers qui ont choisi leur métier en sachant qu’ils allaient faire face au danger, le sans-abri a également fait un choix en décidant d’attaquer un agent de la paix à l’arme blanche.

Je ne tente pas d’excuser ou de justifier ce qui s’est passé. Mais je me questionne sur votre honnêteté lorsque vous parlez de la vie qui est sacrée et des personnes sans défense que notre société doit protéger. Si la victime avait été richissime plutôt que sans-abri, auriez-vous été aussi prompt à crier à l'injustice?

TVA et son utilisation (bâclée) des médias sociaux


TVA Nouvelles annonçait plus tôt aujourd'hui, via ses comptes Facebook et Twitter, que notre système solaire contenait plus de planètes que d'étoiles. Le lien pointait vers un article sur le site de TVA Nouvelles qui, lui, reprenait -- avec une maladresse infantile et une pathétique ignorance des notions astronomiques élémentaires -- une dépêche de l'AFP à propos d'une étude démontrant que notre galaxie, la Voie Lactée, contenait plus de planètes de d'étoiles.

On sait, évidemment, que notre système solaire ne contient qu'une seule étoile: le Soleil.

Le commun des mortels peut se tromper. Et se reprendre. Mais on s'attend à un minimum de professionnalisme de la part d'un empire médiatique d'une telle envergure. Et on pourrait également s'attendre à ce qu'au moins un des membres de l'équipe éditoriale repère et corrige l'erreur, sinon avant sa publication, au moins au moment où des abonnés Facebook et Twitter leur font remarquer.

Que neni!

TVA, hors de sa zone de confort, loin des sujets habituels de meurtres et autres nouvelles spectaculaires, a laissé cette nouvelle en ligne durant plusieurs heures. Le temps qu'au moins 75 commentaires soient envoyés sur leur page Facebook, dont plusieurs relevaient la grossière erreur qui coiffait l'article en question.

Finalement, plus de trois heures après la publication de la nouvelle sur Facebook, TVA Nouvelles bouge. Ils remercient les lecteurs? Ils apprécient la contribution et la prompte réponse de leurs abonnés? Ils envoient un petit mot de reconnaissance? Non! Ils effacent, incognito, la nouvelle et les commentaires. Jamais existée. Aucune erreur. Nothing to see here, move along.

Et en plus, l'erreur est toujours présente dans l'article sur le site de TVA Nouvelles, cinq heures après sa parution.

L'erreur est humaine, certes. Mais il est inexcusable pour une aussi grosse boîte d'agir en soupe au lait de la sorte. C'est d'une médiocrité méprisante et hautaine, d'un manque de tact flagrant, et c'est exactement la façon dont on ne devrait pas se comporter sur les médias sociaux. Quelle bourde!

Kim-Jong Deux doit être fier...