mardi 6 décembre 2011

Ça s'appelle Noël, sacrament!

Nous en sommes déjà à ce temps de l'année où les réjouissances sont entachées d'événements divers ayant chacun plus ou moins d'importance mais qui, lorsque combinés, reflètent un problème qui ronge notre société. Les sapins qu'on interdit, les chants que l'on bannit, les noms stériles qu'on donne à Noël et les souhaits conçus en laboratoire que nous faisons parvenir à gauche et à droite en espérant ne froisser personne...

Sous prétexte de vouloir plaire à tous, nous détruisons nous-mêmes nos traditions, notre culture et nos valeurs. Noël, ça s'appelle Noël au Québec.

Et ne vous méprenez pas: je ne suis pas un chrétien fanatique qui désire défendre sa religion. Bien au contraire, en fait, je déteste le christianisme et son dogme pour les atrocités qui ont été commises en son nom et pour les mensonges qu'il perpétue et multiplie pour assurer son existence.

Je vogue quelque part entre l'athéisme et l'agnosticisme. Je ne suis ni religieux, ni croyant, ni chrétien par choix (j'ai quand même été baptisé), ni protecteur d'une Église que je méprise. Je crois que la prière n'a pas sa place à l'école et que l'état devrait être laïc.

Mais la question de Noël, de ses chants et des coutumes qui y sont associées n'est pas une question religieuse. (Noël n'est pas, de toute façon, une fête chrétienne mais plutôt une très ancienne fête païenne recyclée par l'Église.)

Ce n'est pas une question de religion, mais de principe. C'est une tradition séculaire et la nier revient à nier nos origines, ce que nous sommes et d'où nous provenons. Empêcher les enfants d'entonner des chants à l'école, refuser d'ériger un sapin illuminé comme le veut la coutume, ou combiner nos symboles traditionnels à ceux d'autres cultures, c'est une négation flagrante et frustrante de notre passé.

Nous accueillons à bras ouverts et avec un civisme qui contraste souvent avec le leur-même des gens provenant de tous les horizons et nous respectons leurs traditions. Nous allons même jusqu'à poser des gestes absurdes et ridicules pour s'assurer de ne pas les fâcher par accident.

Mais il y a des limites. Il faut mettre un stop à ces accommodements parce qu'ils deviennent de plus en plus déraisonnables à mesure que nous nous habituons à leur présence et leur multiplication. Tout comme les gens d'ici qui ne sont pas religieux respectent cette tradition, les nouveaux arrivants et les gens issus d'autres cultures devraient en faire autant. Nous sommes tous des adultes et nous devrions être en mesure de réaliser que la valeur de cette fête va bien au-delà des mythes religieux qui y sont associés.

Chers frustrés -- néo-Québécois ou autres -- fêtez Hanoukka si cela vous plaît. Appelez ça "les Fêtes". Ou ne fêtez rien. Faites comme bon vous semble. Mais ne nous empêchez surtout pas d'appeler les choses par leur nom et respectez nos traditions comme nous respectons les vôtres.

Noël, ça s'appelle Noël! Ou Christmas, c'est selon. Ça ne vous plaît pas? Too bad.

C'est un des plus beaux moments de l'année qui me rappelle des souvenirs incroyables. C'est un temps de rassemblements et de réjouissances. Et j'en ai vraiment plein mon casque des crétins qui tentent de le gâcher!

Joyeux Noël!