mercredi 20 août 2014

La milice syndicale

La casse, le grabuge, l’intimidation… On s’est fait à l’idée : dès que des syndiqués n’obtiennent pas tout ce qu’ils veulent, ils ont recours à la force. Mais cette année, la situation est différente. La Loi, l’ordre et la démocratie sont pris en otages par ceux-là mêmes qui ont juré de les protéger.

De voir des pompiers apposer des autocollants partout, c’est une chose. Mais ils allument également des incendies et font des « shows de boucane » pour intimider. Puis ils s’attaquent directement au siège de la démocratie municipale et y faisant irruption pour tout saccager.

Les policiers, quant à eux, les observent et les supportent dans leur lutte. Ils décorent leurs véhicules et portent des uniformes aux camouflages dépareillés, leur donnant l’allure d’une milice « cheap » plutôt que de policiers professionnels.

Leurs revendications, on a fait le tour et nous n’avons pas fini d’en entendre parler. Si certaines sont justifiées et d’autres contestables, des négociations devraient être suffisantes pour régler les litiges, comme dans n’importe quel autre domaine civilisé.

Or,  ce qui m’agresse, c’est que les policiers sont devenus le bras armé des centrales syndicales. Ceux qui sont sensés maintenir l’ordre et faire respecter la loi ne servent plus les intérêts de la démocratie et des citoyens, mais les leurs. Des intérêts économiques qui n’ont pas besoin d’être défendus par les armes ni promus par le grabuge.

Si leur allégeance a changée, qu’ils cessent de prétendre être des policiers et qu’ils fassent la grève à titre de civils. Ils ne peuvent briser la loi ainsi au nom d’une corporation syndicale. Ils ne peuvent se hisser au-dessus de nous, surtout pas en usant de violence et d’intimidation.

D’ici à ce qu’ils reprennent leurs esprits et réalisent qu’ils sont manipulés par leur syndicat, je n’arriverai pas à reconnaître leur autorité parce que je sais qu’ils ne sont plus là pour nous protéger. Je vais continuer mon chemin si l’un d’eux tente de m’arrêter parce que je n’ai aucun compte à rendre aux syndicats ou à leur milice.