jeudi 23 janvier 2014

Le PQ fait avorter le projet souverainiste


Depuis qu’il a pris le pouvoir, le gouvernement Marois ne cesse de prendre des décisions et de poser des gestes qui vont à l’encontre des intérêts des Québécois. C’est difficile à croire, mais il sera écrit dans l’histoire que c’est finalement le PQ qui aura mis fin aux ambitions séparatistes du Québec en rendant la souveraineté impossible.

Considérons d’abord l’économie. Il me vient en tête la fermeture subite, faite sans consultation ni préparation, de la centrale Gentilly-2. C’est une des premières décisions prises par le Parti québécois et elle servait probablement à nous préparer à ce qui allait suivre.

Si les grands entrepreneurs ne fuient pas tous, comme voudraient le faire croire certains fédéralistes, il est néanmoins indéniable que ceux qui restent éprouvent des difficultés. Qu’elles soient bureaucratiques ou financières, ces encombres mettent un frein au développement économique de la province et participent à l’exode de plusieurs grands projets, en plus de nuire à des entreprises déjà bien établies (comme Bombardier, tout récemment).

En plus, il y a les gaz de schiste, sujet sur lequel le PQ est frileux et manque de leadership. Nous savons que leur exploitation peut se faire de façon sécuritaire et pourrait nous enrichir. Ou encore le Plan Nord, boudé par le PQ au détriment de tous les Québécois. Les exemples sont nombreux qui démontrent l’incapacité des péquistes à gérer une province – sans parler d’un éventuel pays.

Si nous ne pouvons rejeter le blâme du difficile contexte économique mondial sur le PQ, nous pouvons très certainement lui reprocher de ne pas prendre de décisions éclairées pour y pallier et pour nous aider à passer à travers. Nous sommes gouvernés par un parti minoritaire qui parvient même à effrayer certains économistes.

Outre ces piètres décisions, la Commission Charbonneau a également commencé à lever le voile sur ce qui était un secret de Polichinelle : la connivence entre péquistes, syndicalistes et criminels. En effet, nous en apprendrons certainement plus de détails bientôt, le PQ a dû jouer un rôle important dans l’implantation et l’exploitation d’un système de corruption qui a appauvri la province, en plus de nuire au bon entretien de nos infrastructures, cruciales au développement économique.

Puis il y a la Charte, cette fameuse déclaration de nos valeurs. Si elle vise à résoudre des problèmes liés au multiculturalisme et aux accommodements déraisonnables, elle fait plutôt tout le contraire et ravive des débats séculaires, en plus d’en créer des nouveaux. Parce que ce projet est mal mené, il divise profondément les Québécois et va même jusqu’à diviser les troupes souverainistes.

Il y a aussi l’éducation, où le PQ excelle dans l’implantation de la médiocrité. Avant même de prendre les rênes de notre province, Pauline Marois est montée sur un cheval de bataille qui ne lui appartient pas pour livrer un combat contredisant des décisions qu’elle a elle-même prises dans le passé (vous vous souvenez, j’espère, que c’est elle qui a proposé de lever le gel des frais de scolarité alors qu’elle était Ministre de l’éducation, en 1996). Ainsi donc, la richissime cheffe jouait de la casserole et promettait la Lune aux étudiants pour se faire du capital politique.

Après avoir ainsi menti aux étudiants, le PQ a continué à viser plus bas pour nous tous. Mme Malavoy, pour rester dans la tradition des mensonges, a prétendu que le fait d’apprendre une seconde langue en bas âge pouvait être nuisible au développement et à la réussite scolaire afin de justifier sa décision de réduire la présence de l’anglais comme langue seconde à l’école. Non seulement c’est faux, mais venant d’une femme aussi éduquée, ce ne peut être qu’un mensonge cachant une anglophobie crasse qui est désuète dans un contexte de mondialisation.

Maintenant, nous apprenons que le PQ abolit, de facto, le diplôme d’études secondaires en abaissant, encore une fois, les standards et les critères pour son obtention. L’éducation, au Québec, elle coûte cher mais ne vaut plus grand-chose.

Le PQ a beau brandir des promesses de référendum et clamer tout haut ses rêves les plus fous; ses gestes ne suivent pas ses paroles. Le PQ détruit le Québec à petit feu.

Nous nous obstinons à propos de futilités vestimentaires plutôt que de lancer de grands débats de société. Nous nous isolons dans un unilinguisme chauvin, dépassé, et inapte à se mêler au reste du monde. Notre centre économique est en décrépitude avancée tant il est négligé. La corruption a su s’implanter partout et le PQ y a participé. Notre système d’éducation n’innove que pour trouver de nouvelles façons de niveler par le bas.

Le PQ, par sa médiocre gouvernance, laissera derrière lui une province appauvrie, divisée et corrompue, avec une relève sans ambition ni éducation. Le Québec est, et restera, dépendant du Canada ainsi que de l’apport de l’immigration pour grandir. Le PQ a fait avorter le projet souverainiste.

mardi 21 janvier 2014

Harper et le paradoxe chinois


Nous apprenons ce matin que le gouvernement Harper a conclu un accord militaire avec la Chine. Évidemment, cela ne fait aucun sens et va à l'encontre des intérêts des Canadiens (ce qui est cohérent avec le reste des décisions imbéciles des Conservateurs). Mais là, un accord militaire? C'est abuser de notre insouciance.

De prime abord, cette entente a été signée en août dernier entre notre ministre de la Défense et son homologue chinois. Toutes les précautions ont été prises pour ne pas l'ébruiter et c'est compréhensible puisque c'est une si mauvaise décision que Harper devait souhaiter de tout coeur que personne n'en entende jamais parler. Heureusement, il existe des journalistes fort compétents qui savent exercer leur métier.

Mais en quoi un tel accord est-il nuisible? En ce qu'il nous ridiculise carrément.

Non seulement nous savons très bien que nos industries sont espionnées ici-même par les Chinois et que nos brevets ne sont pas respectés en Chine, nous savons que notre Armée l'est aussi, preuves à l'appui. Aller signer un accord militaire avec eux pour discuter et partager des stratégies, c'est passer outre le minimum d'orgueil que nous devrions avoir; c'est passer outre le fait que les Chinois sont des mauvais alliés. C'est leur servir sur un plateau d'argent ce qu'ils tentent de nous voler.

Par ailleurs, la Chine, en plus de multiplier ses attaques cybernétiques, s'amuse à narguer l'Occident et à encourager ouvertement l'instabilité politique en Asie en déclarant unilatéralement qu'elle contrôle une zone aérienne dont une partie appartient au Japon. Le Japon, faut-il le rappeler, est déjà menacé par la Corée du Nord. Le Japon, aussi, est le troisième pays vers lequel le Canada exporte le plus, et le quatrième en importance pour les importations.

Et nous sommes là à signer un accord militaire avec la Chine...

C'est très bien que nous souhaitions normaliser nos relations avec Pékin et que nous cherchions la stabilité. Mais je doute fortement que des partenariats militaires soient de mise avec un pays qui ne respecte pas une grande partie des règles internationales de base, comme le respect de l'environnement, des droits humains, et de ses partenaires commerciaux.

mercredi 1 janvier 2014

2014: mes prédictions



Voici mes perspectives et prédictions pour l'année à venir quant à certains enjeux que nous verrons évoluer. Ce sont sûrement des sujets sur lesquels je vais chiâler…


你好!

Il faudra s'habituer à voir des milliardaires chinois s'immiscer dans nos affaires. Par « nos affaires », j'entends les affaires de l'Occident. Le grand empire, sous ses airs anodins et inoffensifs d'un communisme stalinien et dépassé, a grandi sournoisement et a préparé ses cartes bien avant de les jouer. Ce capitalisme que nous rêvions de leur imposer est devenu leur cheval de bataille du haut duquel ils nous foutront une mémorable volée. Ils le maîtrisent mieux que nous et nous en souffrirons.

Ici et là, de richissimes inconnus feront l'acquisition de parcelles de terre, d'entreprises grandes et petites, voire même d'institutions qui nous sont chères. Ailleurs, des ressortissants continueront à envoyer à leur mère patrie des informations délicates et des secrets d'État. Si quelques-uns se feront prendre, comme Qing Quenton Huang à Burlington, la plupart passeront sous le radar et causeront des dommages que nous ne constaterons que bien plus tard.

Et c'est sans compter l'armée de hackers déjà bien entraînés et aguerris qui pend comme une épée de Damoclès au-dessus de l'Occident. L'Internet est son terrain de jeu et, quoique nos capacités de guerre cybernétique s'accroissent, nous trainons un peu de la patte et nous devons nous parer à toute éventualité contre ces nouveaux guerriers qui frappent sans toujours brandir des étendards qui les identifient. Une menace à la fois virtuelle et réelle, à la fois anonyme et chinoise.

Si la Chine nous est un partenaire commercial, elle est également devenue une menace réelle à nos intérêts tant politiques qu'économiques, dont la présence se fera de plus en plus sentir. À force de vouloir économiser sur tout, nous avons pratiquement transférer à l'autre bout du monde toute notre production et nos usines, finançant du même coup un pays envers lequel nous sommes désormais endettés. Apprenez le mandarin; sinon pour vous, pour l'enseigner à vos enfants qui, eux, en auront besoin.

La fonte de l'Arctique

Les ambitions chinoises se mêlent, dans le cercle polaire, à celles de la Russie, des États-Unis, du Canada, ainsi que d'autres pays qui aspirent à profiter de la fonte des glaces arctiques et, surtout, de ses conséquences comme l'accès à de nouvelles ressources énergétiques et à un passage commercial direct vers l'Asie.

Les enjeux environnementaux liés au réchauffement climatique sont graves et bien réels. Mais c'est sur le plan politique et économique que nous en ressentirons les plus grands effets. Depuis quelques années déjà, nous assistons à un tango diplomatique entre les nations qui proclament de plus en plus fort leurs ambitions et qui cherchent par tous les moyens à s'approprier ce vaste étendu de glace.

L'escalade dangereuse de ces prétentions territoriales se limitait jusqu'à présent à des requêtes auprès des Nations Unies ou à des expéditions scientifiques (j'ai en tête le sous-marin qui, en 2007, planta un drapeau russe sous les glaces du pôle nord). Toutefois, avec une Russie plus forte et plus belliqueuse, avec un Canada qui tient mordicus à sa souveraineté septentrionale, puis avec nos voisins du sud dont l'économie est fragile, les revendications en Arctique ne se limiteront plus à une papierkrieg de fonctionnaires et à des déclarations aux médias.

En effet, il n'y a de cela que quelques semaines, Stephen Harper a fait rédiger une nouvelle requête officielle aux Nations Unies afin d'inclure dans le Canada le pôle nord ainsi que ses ressources naturelles, tandis que la Russie tente d'étendre au-delà des 200 miles nautiques sa zone économique, elle dont l'Océan Arctique touche plus de 15,000 km de ses côtes.

Sachant que cette région pourrait renfermer près du quart des réserves mondiales de pétrole en plus de permettre, par la fonte des glaces, de réduire de 30% la distance à parcourir pour les navires commerciaux, et que des guerres ont été menées pour bien moins que cela, l'Arctique est un enjeu stratégique crucial dont nous entendrons beaucoup parler dans les mois et les années à venir, et les beaux discours se traduiront rapidement en une présence militaire accrue.

L'Union soviétique 2.0

Grâce à Vladimir Poutine, la Russie n'est plus cette épave risible et délabrée des années 1990. Bien au contraire, elle a su redorer son blason et semble vouloir redevenir, lentement mais sûrement, ce vaste empire qui unifie des peuples et des communautés à travers deux continents sous l'égide d'une fédération quasi invincible.

Comme nous l'avons vu ailleurs dans le monde, il ne suffit pas d'injecter le capitalisme dans un pays en espérant qu'il en ressorte la démocratie. La Russie, suite à la chute de l'Union soviétique, s'est rebâtie d'une façon que nous ne pouvions prévoir et qui lui est propre. Plutôt que d'éclater, elle s'est réunifiée.

Les pays satellites qui ont obtenu leur indépendance et qui n'ont pas su en tirer profit, gravitent désormais entre une Europe unifiée et une Russie ressuscitée. Pravda citait récemment Pavel Sviridov qui prédisait que l'Union soviétique allait renaître vers 2025, et j'abonde dans le même sens. D’ailleurs, nous voyons en ce moment-même l'agitation qui a gagné l'Ukraine qui oscille entre son désir d'être intégrée à l'Union Européenne et celui, lucratif et probablement plus valorisant et instinctif, de regagner la Fédération russe.

Ces soubresauts politiques toucheront probablement également le Kazakhstan, le Bélarusse, et les autres Kirghizistan coincés entre deux mondes. L’Ukraine n’est que le début et ses décisions donneront le ton à un mouvement de réunification.

Si une confrontation armée n’est, selon moi, pas envisageable même à long terme, les tensions se multiplieront entre la Russie, l’Union Européenne et les États-Unis et nous assisterons à une nouvelle Guerre Froide.

L’Islam

Je parle de l’Islam en tant que symbole unificateur de radicaux et d’extrémistes à travers le monde, et non de la religion en elle-même. Je m’attends à ce que l’année à venir soit marquée de violence islamique à cause d’une mouvance qui gagne en force et en motivation.

Plus isolées que jamais, les communautés musulmanes à travers le monde souffrent de discrimination et paient le prix des radicaux qu’ils ne dénoncent que du bout des lèvres. Puis, aussi, des pays musulmans sont la cible de frappes militaires occidentales, tandis qu’Israël continue à ruiner les efforts de paix au Moyen-Orient, et que des extrémistes tentent par tous les moyens de créer des républiques islamiques.

C’est un cocktail explosif, alimenté sans cesse de justifications nouvelles, qui peut désormais éclater au visage de n’importe qui, n’importe où. Nous l’avons vu à Boston, à Londres, à Volgograd et ailleurs. Le terrorisme est efficace en ce qu’il fait parler, qu’il est médiatisé, et qu’il fait peur. À mesure que le monde moderne lui fait la guerre et tente de le calmer, le radicalisme musulman gagne des adeptes et des raisons de se révolter.

Bien qu’elle ne mènera nulle part in fine, la violence sera très présente – plus que par les années passées.

La fin du mouvement souverainiste québécois

Même s’il pouvait prendre de l’élan advenant l’indépendance de l’Écosse ou de la Catalogne, par exemple, le souverainisme québécois est sans avenir. 2014 verra le Parti québécois ruiner tout espoir d’unification par ses politiques obscurantistes et ses décisions controversées.

Minant depuis son arrivée l’économie du Québec et divisant plus que jamais la population, sans compter les dissensions au sein de ses propres troupes, le PQ incarne le changement – mais pas le changement qu’il voudrait. Ce parti désuet est en train de démontrer, par sa maladresse et son incapacité à gouverner, que ses ambitions ne sont pas viables.

 Par ailleurs, la situation démographique du Québec n’est plus celle des années 70, voire même celle du dernier référendum. La population est encore plus diversifiée qu’elle ne l’était à l’époque. Si Parizeau, à l’issu du référendum de 1995, disait que c’était « à cause » du vote ethnique, je dirais plutôt que c’est grâce au vote ethnique que l’espoir d’un vote commun, même à une question simple, n’est plus envisageable.

Les différentes ethnies et communautés ont su trouver leur place au Québec dans le respect de leur identité, comme justement une grande partie des francophones se sentent à leur place dans une fédération canadienne qui englobe et unifie plusieurs peuples en en respectant l’identité propre.

Les mouvements souverainistes vont, de toute façon, à contre-courant dans un monde qui vise plutôt à unir des nations indépendantes afin de les rendre collectivement plus fortes.

Peut-être – peut-être – que si le PQ avait eu à sa tête un chef crédible et dans son programme, des politiques visant à rendre plus forte la province plutôt que de chercher à l’appauvrir, à diviser les communautés et à livrer une guerre au Canada, peut-être qu’il en eut été autrement. Mais Marois et ses troupes de l’antiquité ont sonné le glas de ce grand projet social. Heureusement, le Québec saura s’épanouir et se faire valoir autrement – nous ne manquons pas de talent ou d’ambition, ici. Et c’est tant mieux!

En vrac

Le Pakistan. Véritable poudrière nucléaire, cette nation pourrait à n’importe quel moment retourner sa veste et envoyer promener les États-Unis dans leur « guerre au terrorisme ». Le Pakistan pourrait, à raison, s’écœurer des frappes de drones ou des invasions spontanées et tenter de faire valoir sa souveraineté. Ou il pourrait encore s’embarquer dans une nouvelle querelle avec l’Inde au sujet du Cachemire, querelle qui pourrait rapidement devenir un conflit nucléaire. Autre scénario : des hauts placés radicaux au sein de l’armée pakistanaise décident de prendre le contrôle et/ou d’utiliser des ogives nucléaires, sans que la décision soit prise par un dirigeant élu.

Israël. À force de narguer ouvertement ses voisins et les Nations Unies, l’État hébreu est isolé plus que jamais et retranché dans des ambitions coloniales d’une ère révolue. Israël risque de perdre des alliés et de « devoir » agir de façon unilatérale pour répondre aux sionistes extrémistes qui le gangrènent, provoquant un conflit régional hautement explosif. Des frappes contre l’Iran, des assassinats ciblés, des attaques cybernétiques… le potentiel de catastrophe est grand.

Science. Cancer et SIDA risquent d’être finalement vaincus. Des cures ont en fait déjà fait leurs preuves et des gens ont été complètement guéris d’un et l’autre de ces maux redoutables. Le déploiement des traitements à l’échelle mondiale pourrait prendre un certain temps, mais 2014 devrait voir se multiplier les tests, études et médicaments prometteurs.

Big Brother. La surveillance que l’on ne savait pas aussi omniprésente et que l’on associait, à tort, à différentes théories du complot se concrétisera encore davantage et s’incrustera dans nos vies, qu’on le veuille ou non. Les révélations d’Edward Snowden, si louables puissent être ses intentions, ne feront pas changer grand-chose, d’autant plus que face aux menaces terroristes et à la violence à venir, les populations réclameront plus de sécurité, quitte à en amputer leurs libertés.

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Voici donc comment j’envisage l’année à venir. Si mes prédictions peuvent sembler pessimistes, il faut se rappeler que c’est dans l’adversité que l’Homme se montre le plus créatif et constructif…


Bonne année!