S'il est une chose que l'on peut facilement manipuler, c'est une foule, une masse de monde. Facilement parce que des simples paroles sont rapidement amplifiées et scandées à gorge déployée. Parce que des opinions deviennent des sentiments. Parce que n'importe quel mensonge bien raconté peut sembler être une vérité qui justifie n'importe quel geste.
Les faits sont simples. La vraie vérité, elle est banale et bien moins excitante que la propagande des radicaux qui tiennent mordicus à faire la grève jusqu'à ce que mort s'en suive. Si on prend un peu de recul et qu'on analyse la situation objectivement, on peut différencier la vérité de la propagande.
La majorité des étudiants n'est pas en faveur d'une grève générale illimitée.
La majorité de la population ne supporte pas les manifs qui ont lieu.
La situation au Québec n'a rien à voir avec celle de la Grèce.
Les manifs étudiantes n'ont rien à voir avec les boulversements sociaux au Moyen-Orient.
Il n'y a pas de lutte des classes.
Il n'y a pas de conflit social.
L'ordre mondial capitaliste ne va pas s'effondrer.
Il n'y a pas de "printemps érable".
Il n'y a pas de révolution.
La réalité, c'est qu'il y a une poignée d'anarchistes qui ont réussi à passer aux nouvelles.
Le grand débat qui aurait pu avoir lieu s'est heurté à une porte close au gouvernement et a été dilué par des extrémistes dans la rue. Les petits carrés rouges ne sont plus que des souvenirs auxquels s'accrochent encore une clique d'irréductibles camarades.
C'est plate, mais c'est ça.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire