dimanche 13 mai 2012
La juste part des choses
J'en ai marre que, lorsque nous avons une opinion différente de celle des manifestants contre la hausse, nous soyons associés à l'extrême droite et comparés aux pires tyrans. Être pour la hausse, ça ne signifie pas qu'on soit pour la brutalité policière ou pour une mauvaise gestion des universités, contrairement à ce que certains prétendent.
Le fait que des policiers réagissent à des manifestants violents qui mettent en danger la sécurité publique lorsqu'ils cessent de revendiquer pour plutôt tout casser -- le fait qu'ils réagissent à cela, donc, n'est pas signe qu'un "régime" nous "oprime". Au contraire, ils remplissent leur mandat qui est de maintenir un certain ordre. Si nous étions dans une dictature, il n'y aurait pas de manif, point. Et ceux qui oseraient défier ça, ils se feraient tirer dessus avec du full metal jacket, pas des balles de rubber.
On ramène souvent en exemple ces deux pauvres types qui, dans le feu de l'action, coincés au milieu de manifestants hors de contrôle, ont été blessés et ont perdu l'usage d'un oeil. C'est justement afin de prévenir ce genre d'accident que les policiers sont mandatés par la société pour intervenir et contrôler les manifestants. Le pire, c'est qu'ils ont probablement été blessés par des imbéciles qui manifestaient en lançant des projectiles dangereux, et non par les policiers.
De telles manifestations n'ont pas leur place dans notre société.
Ceci dit, que je sois pour la hausse et contre les manifs violentes ne signifie pas que je sois dépourvu de bon sens. Je suis également frustré que les gouvernements qui se succèdent n'arrivent jamais à couper dans leurs dépenses et n'osent pas mettre à la porte les trop nombreux fonctionnaires qui nous coûtent si cher.
Mon opinion ne signifie pas non plus que je sois pour la violence policière. J'admire même les policiers qui, depuis plusieurs semaines, agissent règles générale de façon professionnelle. Il y a des exceptions, bien sûr. Et j'espère qu'ils paieront pour les abus.
Que je supporte la hausse des frais ne signifie pas non plus que je sois pour les primes et les bonus offerts à des recteurs et autres gestionnaires qui, dans les faits, sont pourris en gestion.
Mais au-delà de tout ça, je suis contre la violence et le chantage. Une société évoluée et moderne ne devrait pas se retrouver dans les nouvelles à travers le monde en se faisant comparer au printemps arabe ou à des régimes démagogique quand, dans le fond, nous parlons de quelques centaines de dollars.
Il y a des causes bien plus importantes pour lesquelles nous n'envahissons pas les rues. Des causes que nous oublions, même. Le mouvement étudiant a créé un momentum qui permet et encourage abus et débordements. Ce n'est pas une révolution. C'est une frange extrémiste qui se défoule le temps que ça dure.
Le problème de fond persiste et ne sera jamais réglé par la terreur, la violence ou le chantage.
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