jeudi 21 juin 2012

La sociale-moribonderie

On s'étonne sans cesse à mesure que se multiplient les histoires de corruption dans les médias. On crie au scandale, on s'étonne que des gens soient favorisés et que des pattes soient graissées. Mais plutôt que de critiquer ceux qui agissent ainsi, on devrait remettre en question la perception que l'on a de notre moribonde sociale-démocratie.

Car la sociale-démocratie, c'est contre la nature humaine. Ce concept va à l'encontre de la quintessence de notre espèce qui nous pousse à vouloir plus, à viser plus haut, à être meilleur que l'autre, à être plus fort, à assurer un meilleur avenir à nos descendants, à se donner à fond plutôt que de stagner.

L'humain est ingénieux et compétitif, et les meilleurs d'entre nous ont sû exploiter leur potentiel pour contourner les lois, les dogmes et la parresse afin changer le monde.

À force de vouloir emputer les avoirs de ceux qui s'enrichissent à travailler fort, à force de voler ceux qui sont coupables de vouloir réussir, à force de les juger et de les condamner à payer pour ceux qui n'ont pas sû se tailler leur propre place dans les sommets de la société; eh bien on les force à s'organiser autrement.

Ce à quoi on assiste, ce grotesque spectacle médiatique qu'applaudissent Monsieur et Madame Tout-le-monde, c'est tout simplement la révélation au grand public des réels rouages de notre société. Non, tout le monde n'est pas égal. Non, votre vote ne compte pas tant que ça. Non, les élus ne sont pas incorruptibles.

La réalité, c'est que ceux qui bâtissent le pays, ceux qui font bouger les choses, ils doivent avoir les reins assez solides pour le faire. Ils doivent être riches. Ils ont les moyens de lancer de grands projets et d'influencer de grandes personnes.

Nous ne sommes pas des machines sans émotion, nous sommes des humains, avec nos forces et nos faiblesses. Les humains, il y a ceux qui se contentent de peu ou qui, pire, vivent sans scrupules sur le bras des autres. Et il y a ceux qui se défoncent, qui réussissent. Des artistes, des visionnaires, des scientifiques, des femmes et des hommes d'affaires...

Entre une poignée de gens d'affaires qui passent leur vie à tisser des liens, à discuter, à négocier, à créer et à gérer habillement des fortunes, ou une clique fermée de menteurs et de licheux de cul élus par la moitié d'une population qui peine à aller faire un X sur un bout de papier une fois aux quatre ans; entre les deux, j'ai immensément plus confiance aux gens d'affaires pour gérer et construire notre pays.

Ces gens-là, en se surpassant ainsi, se hissent au pouvoir (pas nécessairement au gouvernement, mais bien au pouvoir!) sans avoir besoin de votes. Ils se faufilent dans les dédales d'une lourde bureaucratie, ils manipulent les règles handicapantes d'un système qui ralentit les entrepreneurs. Au-delà des allégeances politiques et des slogans hypocrites, en silence derrière les coulisses, ils font finalement et heureusement bouger des choses.

Or, c'est sur eux que les médias et la société s'acharnent ces jours-ci. Comme si nous pouvions vivre dans une utopique société où tous sont égaux, en harmonie et dans le respect des règles. Comme si en nivelant par le bas, nous irions plus haut.

Wake up and smell the coffee: elle est morte, votre sociale-démocratie!

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