mardi 21 janvier 2014

Harper et le paradoxe chinois


Nous apprenons ce matin que le gouvernement Harper a conclu un accord militaire avec la Chine. Évidemment, cela ne fait aucun sens et va à l'encontre des intérêts des Canadiens (ce qui est cohérent avec le reste des décisions imbéciles des Conservateurs). Mais là, un accord militaire? C'est abuser de notre insouciance.

De prime abord, cette entente a été signée en août dernier entre notre ministre de la Défense et son homologue chinois. Toutes les précautions ont été prises pour ne pas l'ébruiter et c'est compréhensible puisque c'est une si mauvaise décision que Harper devait souhaiter de tout coeur que personne n'en entende jamais parler. Heureusement, il existe des journalistes fort compétents qui savent exercer leur métier.

Mais en quoi un tel accord est-il nuisible? En ce qu'il nous ridiculise carrément.

Non seulement nous savons très bien que nos industries sont espionnées ici-même par les Chinois et que nos brevets ne sont pas respectés en Chine, nous savons que notre Armée l'est aussi, preuves à l'appui. Aller signer un accord militaire avec eux pour discuter et partager des stratégies, c'est passer outre le minimum d'orgueil que nous devrions avoir; c'est passer outre le fait que les Chinois sont des mauvais alliés. C'est leur servir sur un plateau d'argent ce qu'ils tentent de nous voler.

Par ailleurs, la Chine, en plus de multiplier ses attaques cybernétiques, s'amuse à narguer l'Occident et à encourager ouvertement l'instabilité politique en Asie en déclarant unilatéralement qu'elle contrôle une zone aérienne dont une partie appartient au Japon. Le Japon, faut-il le rappeler, est déjà menacé par la Corée du Nord. Le Japon, aussi, est le troisième pays vers lequel le Canada exporte le plus, et le quatrième en importance pour les importations.

Et nous sommes là à signer un accord militaire avec la Chine...

C'est très bien que nous souhaitions normaliser nos relations avec Pékin et que nous cherchions la stabilité. Mais je doute fortement que des partenariats militaires soient de mise avec un pays qui ne respecte pas une grande partie des règles internationales de base, comme le respect de l'environnement, des droits humains, et de ses partenaires commerciaux.

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