mercredi 9 juillet 2014

Le trop-lettré prétentieux

M. Bock-Côté est un peu hautain, on le sait. Il se complait à parler de ses lectures, d'auteurs obscurs, de grands philosophes, et d'autres cultures. Et s'il est parfaitement honorable d'être intelligent et cultivé, Mathieu Bock-Côté échoue lamentablement à partager ses passions en méprisant ceux qui le lisent et qui, par leurs interactions, le font vivre.

M. Bock-Côté, vos lectures ne font pas de vous un homme parfait, ni de vos opinions les seules vraies. D'autres, tout aussi cultivés, peuvent être en désaccord avec vous -- voire même vous haranguer en public en réponse à vos propos souvent suffisants.

Non que vous ayez nécessairement tort simplement parce que je ne suis pas en accord avec ce que vous dites. Cependant, vous avez une telle façon de répondre aux autres, de partager votre savoir, que vous en êtes parfois méprisable.

Pourtant, je vous suis. Je vous lis. Et je réponds à l'occasion, aussi. J'aime tant en apprendre à propos de ceux dont je ne partage pas l'opinion et les avis. C'est généralement un exercice enrichissant et inspirant.

Or, dans votre cas, ça semble futile et vain. Comme si de votre intelligence et de vos propos je n'apprenais rien. Vous semblez si passionné et si convaincu, mais vous adoptez trop souvent un ton indifférent et détaché, comme si les lectures qui backent votre avis étaient suffisantes à en faire des édits.

La question n'est pas d'avoir tort ou raison. Le tout -- l'Art -- est plutôt dans la façon. Et vous, M. Bock-Côté, n'avez pas le tour. Vous prêchez à vos disciples et tant mieux si cela vous suffit. Mais il est triste de penser que les autres ne retiennent si peu d'un tel esprit parce que vous gaspillez votre talent à les mépriser plutôt qu’à les inspirer.

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